Jean Baptiste a
baptisé Jésus en le plongeant dans le Jourdain. Les premiers disciples
firent la même chose dans des rivières. Les premiers
baptistères, après le IVe siècle, étaient situés dans un bâtiment
proche de l'église, comportaient une cuve, souvent en forme de croix,
où l'on immergeait les adultes. Les baptêmes avaient lieu à Pâques
et à la Pentecôte . Le symbolisme exprimait bien le passage
initiatique permettant l'entrée dans l'Église (et dans
l'église). |
Après l'extension du christianisme on baptisait surtout des
enfants. Progressivement, le baptistère devint une chapelle au
bas de l'église avec une petite cuve, simple et l'on versait
l'eau sur le front du bébé. On baptisait alors les enfant dans la
semaine suivant leur naissance, dans la crainte d'une mort sans
baptême, au cours d'une cérémonie familiale intime, à la fin de la
messe dominicale. La bénédiction de l'eau baptismale au cours de la
veillée pascale suscita le désir de conserver cette eau toute
l'année, et l'on créa les cuves doubles avec une réserve et un
robinet. |
Le concile Vatican II a proposé de
retrouver le baptême par immersion: cela demande des cuves
grandes pouvant contenir de l'eau tiède en assez grande quantité. Les
baptêmes sont souvent regroupés par manque de prêtres, et aussi parce
qu'une préparation des familles est demandée. De plus la veillée
pascale incite au baptême des adultes en une cérémonie collective et
communautaire, ces adultes ont cheminé par étapes pendant au moins
deux ans. Les baptêmes vont donc se dérouler dans le choeur, ou
au moins dans un lieu visible de toute l'assemblée paroissiale, autour
duquel on puisse se rassembler. Comment renouveler les symboles, et
donner la dignité nécessaire aux objets servant à ce rite d'entrée
dans la communauté église? Et que faire des anciens baptistères en
respectant leur signification ? |