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Résurrection et théâtre
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Dans les grandes représentations théâtrales du Moyen-age, l'évocation de
la résurrection du Christ commençait par un un morceau de grand spectacle:
la descente aux enfers. Jésus a son "costume de ressuscité": sur
son corps nu où l'on voit les traces des 5 plaies, il porte un drapé de tissus
rouge. Il tient à la main un étendard marqué de la croix. Il est suivi
parfois du bon larron ou d'anges. Il approche de la porte de l'enfer , ce qui
est l'occasion pour les acteurs jouant les démons de faire une sarabande
infernale, avec pétards, flammes et fumées, cris et bruits divers. La porte de
la gueule d'enfer tombe écrasant le grand satan. par l'ouverture, sortent
d'abord Adam et Ève , et quelques personnages de l'ancien Testament
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miniatures, puis sur la flèche "précédente" |
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Martin
Schongauer, Colmar |
Tapisserie, Angers |
Chapelle de la
Brigue |
Puis Jésus sortait du tombeau, avec la même tenue, et faisant
toujours le même geste de bénédiction et de victoire. Les soldats endormis
sont pratiquement toujours le même nombre avec des positions identique. Parfois
un ange a enlevé le couvercle du tombeau et un mécanisme de levage faisait
monter Jésus par l'ouverture. On reconnaît la claie et la porte du jardin des
Oliviers, et les trois saintes femmes qui viennent pour l'embaumement.
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Martin Schongauer,
Colmar |
Retable de
Mognéville (55) |
Avignon |
Ensuite, avaient lieu l'évocation des apparitions du ressuscité. La
plus souvent reprise par les artistes est celle de Jésus à Marie Madeleine.
Elle avait lieu dans le jardin qui avait servi aussi bien pour le péché
originel , l'arrestation de Jésus, etc. L'arbre central était resté en place,
ainsi que la claie de clôture et la porte. Marie Madeleine est à genoux et
veut toucher le Christ, elle a posé à terre le pot d'aromates prévues pour la
sépulture.
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Martin
Schongauer, Colmar |
Miniature
de Jean Colombe |
Vitrail de
Puellemontier (52) |
Il est
vivant ! |
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