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Passion au théâtre
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A la suite des grandes Passions théâtrales du XVe siècle, des thèmes
nouveaux apparaissent dans l'art. Ce sont d'abord les grands retables.
Mais d'autres sujets ne figurent pas dans l'Évangile et demandent de se
reporter aux textes anciens, car après la Réforme et la Contre-Réforme les
reproductions non conformes à l'Écriture furent interdites.
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Une miniature de Jean Fouquet, à Chantilly, reprend une
scène de la Passion de Jehan Michel. Pendant que Jésus porte sa croix,
Simon (coiffé du chapeau pointu des juifs) l'aide. Marie , tout en bleu
suit avec les femmes de Jérusalem. Au fond Judas s'est pendu . Et au
premier plan, la mégère Hédroit forge elle même les clous que le
forgeron avait refusé de confectionner. C'est elle aussi qui tenait la
lanterne lors de l'arrestation de Jésus. Le dialogue montre sa haine et
sa méchanceté.
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Une tapisserie d'Angers retrouve bien l'ambiance de la
mise en scène, avec le jeu outrancier des acteurs qui se placent de
façon à laisser voir la crucifixion. Les trois hommes qui se battent
au premier plan pour se partager la tunique se retrouvent partout dans
les retables. Et les costumes sont caractéristiques du théâtre.
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L'une des raisons du succès des Passions, venait de
la mise en scène, du réalisme, du merveilleux et des effets spéciaux.
La place des diables était importante .A la Brigue, où toute la
Passion théâtrale est peinte sur les parois de la chapelle, on rejoint
le texte de la mise en scène: |
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Judas se pend en direct. Un diable vient alors
ouvrir son vêtement et le déchirer, ses entrailles tombent, et le
diable en retire une poupée en bois sensée représenter l'âme de
Judas qu'il emporte en enfer!
La pendaison de Judas est encore un
morceau de bravoure figurant dans les Passions en Espagne et ailleurs. |
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Dans cette période qui a suivi la guerre de cent ans, les
gens sont sensibles au pathétique. C'est à la suite des Passions que
l'on voit apparaître des statues représentant le Christ de Pitié,
Jésus , les mains liées, couronné d'épines, debout ou assis, parfois
portant le manteau rouge de dérision, attendant son supplice tandis que
les soldats disposent la croix.
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