Fonte et fonderies

Fonte et fonderies

Lors du développement de l'industrie en France au 19e siècle, certains patrons firent naître de véritables villages. Ainsi, à Marnaval, sur les bords de la Marne, se trouvaient réunis une forêt , de l'eau courante et de minerai de fer, avec un fleuve qui devenait navigable rapidement . Emile Giros y installa une fonderie. Sur le même terrain, il fit bâtir les logements pour ses ouvriers.

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Dans ce village il entreprit même la construction d'une église. Cette église fut édifiée grâce à un matériau qui ne coûtait pas cher: les résidus de la fonderie appelés laitier, dont on faisait des briques. Il est évident que les statues ornant cette église sont... en fonte.

Et dans le cimetière qui l'entoure, au milieu des modestes tombes des ouvriers, le buste du maître de forges regarde son église.

La plupart des fonderies d'art ont disparu. Presque toutes possédaient un rayon de sujets religieux. Beaucoup de moules en bois ont servi de combustible. Certaines ont laissé des traces dans des catalogues .

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Devant d'autel:
le Christ et les 4 évangélistes

On retrouve parfois des spécimens de ces productions locales dans les églises voisines des anciennes fonderies, et dans leur cimetière. Souvent laissées à l'abandon, les pièces rouillent lentement. On trouve des décors en bas relief , comme le devant d'autel et le baptistère d'Autigny(52) avec son panneau représentant Jean Baptiste.


Tronc plaqué de pièces de fonte, St Martin, la charité	Bénitier armorié	St Vincent de Paul, St Louis et deux moines	Chaire en fonte

Par contre, Osne le Val (52) a fabriqué des pièces peintes de grande qualité qui se conservent bien. Mais dans son cimetière les statues ( St Louis de Gonzague) et les grilles en fonte ouvragée rouillent comme partout.

Certaines pièces prennent une valeur symbolique particulière comme cette Vierge qui a été coulée à partir du métal des canons pris à Sébastopol! comme l'indique une inscription dans le socle de la statue.